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"Cette vue à vol d'oiseau du comptoir hollandais est très proche de celle que montre une peinture de Kawahara Keiga, conservée à la faculté d'Economie de l'Université de Nagasaki qui servit à faire le modèle réduit de Deshima placé dans le jardin public qu'était devenu Deshima. Depuis 200, et surtout 2006, des fouilles et une campagne de restauration ont permis de l'isoler à nouveau de la terre ferme en restaurant les soubassements de pierre et en reconstruisant à l'identique les constructions dans l'état des années 1820-1830. Le site est devenu un musée et la maquette est toujours en place dans les anciennes zones agricoles de cette île artificielle minuscule de 564 m de circonférence et 15395 m2 de superficie, construite à partie de 1634 pour y installer les Portugais, puis en 1641, attribuée aux Hollandais de la VOC. Ici, on reconnait sur la droite, le débarcadère, et, de bas en haut, deux bâtiments en pierre à l'épreuve du feu, pour les importations privées du chef de la factorerie et les cadeaux destinés au shogun, le mât avec le drapeau hollandais, les entrepôts, la résidence du chef, les bureaux des interprètes japonais et la cuisine; à gauche au-delà du jardin potager où poussaient aussi des plantes médicinales, se trouvent une ferme et une porcherie pour l'élevage des animaux nécessaires à l'alimentation des habitants. Dans le jardin clos de murs blancs de la ferme, la végétation est plus abondante que dans la vue conservée à Nagasaki; elle est sans doute un peu postérieure, peut-être du début des années 183. Au centre, se trouvent l'entrée vers la ville, lieu de contrôle sévère, et, dans l'axe, les bureaux des autorités locales et les entrepôts des marchands japonais autorisés." [Notice du catalogue de l'exposition, Paris, Maison de la culture du Japon: "A l'aube du Japonisme: premiers contacts entre la France et le Japon au XIXe siècle" (21/11/2017 - 20/01/2018)]