2006.4.1

Poinçon d’épreuve de la manufacture (au tonnerre : arrière du canon, côté contre-platine) Au plus tard vers 1740-1760. Ce fusil boucanier peut être ainsi daté en raison de la forme de la platine, du chien et de la mise à feu. Lors du démontage de la platine (20 février 2006), il a été mis en évidence que toutes les pièces étaient bien d’'origine avec, en particulier, les 3 vis de maintien qui portent les marquages d'emplacement, en usage chez les maîtres platiniers. Les initiales du maître platinier, F.E., sont gravées sur le côté intérieur de la platine. Il n’est pas possible d’identifier ce maître, aucune liste de référence n'étant connue à ce jour. L'absence de bride de noix (côté intérieur de la platine) atteste de l'ancienneté de la platine, la situant dans la première moitié du XVIIIe siècle. Les pièces métalliques, tant ferreuses que cuivreuses, sont de même facture.

Le fusil boucanier se distingue des fusils classiques par son très long canon (environ 30 cm de plus), lui donnant une grande précision de tir malgré sa simplicité et son archaïsme apparent. La forme archaïque de la crosse de celui-ci le situe plus proche des anciennes représentations du XVIIe siècle parues dans l'ouvrage de Oexmelin.