2002.37.2

ce casque à hublot facial dévissable existe dès la commande de la Marine impériale du 3 juin 1857, alors qu'il n'est pas dévissable mais ovale en 1855; cependant : en 1861, le vieux modèle (1855) non dévissable existe toujours. Il y a donc cohabitation des 2 modèles au moins entre 1857 et 1861. D'autre part, le modèle breveté le 20 février 1860 présente un hublot frontal à une seule barre au lieu de 2 ici. Une lettre de fin 1859 donne les caractéristiques du nôtre.

Casque et sa pélerine. Le casque présente des traces d'étamage. Il est muni de 4 hublots (1 de chaque côté, 1 facial et 1 frontal), d'une embase de tuyau d'alimentation en air à l'arrière. Le hublot facial est circulaire et dévissable. Le hublot frontal est muni de 2 barres de protection latérales et de 2 verticales. La pélerine est à 12 boulons. Il s'agit du premier casque français de scaphandrier conçu par Joseph-Martin Cabirol (1799-1874) en 1855, avant Rouquayrol. Le fabricant anglais Siebe équipait jusqu'à cette date la Marine impériale. La mise au point par Cabirol, du modèle 1855, présenté à l'Exposition Universelle de Paris (médaille d'argent), incita la Marine à équiper peu à peu ses plongeurs avec le matériel Cabirol. Peu de casques de ce type ont été fabriqués et uniquement entre 1855 et 1874, d'où leur extrême rareté. Un seul casque Cabirol figure dans les collections publiques : celui du Conservatoire national des Arts et Métiers, étamé, et offert en 1855 par Cabirol lui-même. D'après l'état des recherches, celui-ci date d'environ 1859 avec les modifications apportées alors : ajout d'un hublot frontal et hublot facial circulaire dévissable et non plus ovale.